RECUEIL RENAISSANCE : TEXTE 8, LE DEBUT DE L'OUBLI (par Victoria Nunes-Nogueira)

Après LE CHEMIN, voici mon nouveau recueil de poèmes en vers libres. Mais cette fois, je ne suis pas seul : j'ai invité cinq auteurs sur un recueil qui comptera dix-neuf textes en totalité. Chaque lundi, vous pourrez donc découvrir un nouveau poème (programme ci-dessous). 

RENAISSANCE c'est la continuité du CHEMIN...

Le début de l'oubli

Alors voilà, c’est comme ça que ça se finit ?

Sans aucune explication ?

Du jour au lendemain plus rien ?

Je me demande à quel moment tu t’es dit que ça allait être fini.

La nuit ? Le jour ?

Et pourtant, je me souviens de tes mots « jamais je ne te laisserais tomber ».

Mais ce n’était que des paroles,

encore une promesse en l’air comme j’en ai tant entendu d’ailleurs.

Tu m’as prise pour une fille facile ?

Oui, il faut dire qu’avec ma mélancolie

Je m’enferme sur moi-même

Mais dès qu’on s’intéresse à moi,

Je m’ouvre comme une fleur qui cherche à se faire découvrir.

Je ne pensais jamais te perdre, encore une fois,

J’ai fait la fille naïve, celle qui crois tout ce qu’on lui dit.

Mais comme on dit, « ce qui ne nous détruis pas nous rend plus fort ».

Mais pour combien de temps encore vais-je me faire partiellement détruire pour être soi-disant plus forte ?

C’était quoi les probabilités pour que tu me laisses tomber ?

0,05 sur 100 ?

Encore hier, je pensais que les probabilités étaient de zéro.

Mais encore une fois je me suis trompée.

Si tu savais à quel point j’en ai marre de  tomber sur des personnes comme toi

Qui disparaissent du jour au lendemain sans aucune explication.

Des personnes qui changent de visage, de facette.

Des personnes qui profite de ta faiblesse, de ta mélancolie et de ton mal être.