UNE NOUVELLE ERE, NOTE D'INTENTION PARTIE 2

Lors de la partie précédente, je vous quittais en disant que le récit avait trouvé son axe (relire ici). On enchaîne donc sur septembre 2015. Je peaufine les derniers détails d'un livre qui n'a pas encore de date de sortie, ce qui m'inquiète un peu. Encore une fois, le contexte ne joue pas en ma faveur, j'ai déjà la chance incommensurable d'être passé dans l'édition donc je n'ai aucune véritable emprise sur la stratégie adoptée. J'attends patiemment, mon éditeur prenant quelques nouvelles jusqu'au 10 octobre où il m'annonce que le livre sera placé au 5 janvier 2016 ! Victoire !

Mon premier livre véritablement édité, la première couverture travaillée, la première promotion. Mon état d'excitation est incroyable, mais en décembre une terrible panique me prend : et si tout tournait au fiasco ? Vous ne pouvez vous empêcher d'y penser et ceci est un mot que j'adresse à tous les écrivains en herbe : chaque sortie de livre vous fait peur. C'est une évidence. Vous avez peur de tout, de son impact, de ce que les gens vont dire... Il faut savoir que vous vous livrez à travers vos mots et que vous exposez une partie de vous à des gens que vous ne connaissez même pas !

On est à la mi-décembre et une autre nouvelle m'effondre : l'édition connaît des problèmes internes et la correction du roman est directement touché ! Problème ? Oui, gros problème puisque 150 exemplaires non corrigés sont déjà imprimés... Je m'en remets difficilement. Mon éditeur se gratte la tête tandis qu'on travaille déjà sur la réédition. Un imbroglio absurde qui va donc lancer la carrière du SANCTUAIRE en janvier 2016. 

En un mois, on en vend 93 exemplaires. Moi, je me dis que c'est déjà pas mal. Quelque chose résonne chez les gens, j'ai des messages très gentils qui me parviennent. Puis la dédicace à la LIBRAIRIE VAUBAN à Maubeuge (ma ville de naissance) décante bien les choses. Une vingtaine d'exemplaires vendus puis mon éditeur me place à Arras suite au bon résultat de cette séance. Et là, quelque chose prend de manière inexplicable. Plus on avançait, plus on voyait que le livre touchait réellement les gens ! Vous savez, on se dit souvent que les récits de ceux qui débutent sont touchants, mais un peu romancés et bien je peux vous dire que le mien ne l'est pas. Tout s'agence au fur et à mesure et mon éditeur n'en revient pas lors des chiffres qui tombent le 8 avril 2016 : LE SANCTUAIRE a dépassé les 700 exemplaires vendus !

C'est donc ce jour-là qu'il donne le feu vert aux deux volets suivants. Retravailler me calme de l'euphorie alors que le premier circule encore et qu'il grignote le marché petit à petit. Mais écrire un deuxième opus représente une montagne difficile à gravir : vous êtes attendu au tournant et il est la voûte qui lie le premier au dernier de la trilogie. La pression monte et la tâche sera plus difficile encore que je ne l'imaginais... 

Suite au prochain épisode !