Après LE CHEMIN, voici mon nouveau recueil de poèmes en vers libres. Mais cette fois, je ne suis pas seul : j'ai invité cinq auteurs sur un recueil qui comptera dix-neuf textes en totalité. Chaque jeudi, vous pourrez donc découvrir un nouveau poème (programme ci-dessous).
RENAISSANCE c'est la continuité du CHEMIN...
TEXTE 1, RENAISSANCE
Prêt à partir
Sous les yeux noirs du ciel
L’ombre s’étire
Sur quelques décibels
Il y a ces jours où les malheurs recommencent et frappent
Ils frappent encore sans lueurs sous la trappe
Puisque rien ne permet d’échapper à son emprise.
Il n’y a qu’à regarder et à s’indigner
Je ne l’ai pas vu saigner aujourd’hui, peut-être que les coups ne sont plus portés
Ou simplement qu’ils ont cessé de marquer.
Je tente par tous les moyens de m’apaiser
Mais son visage n’est qu’une onde magnifique
Une beauté sans fin qui me permet de ne pas m’oublier.
Sur ces traits, je lis l’envie d’avoir un futur
Celui qui oubliera le regard que j’ai porté sur elle
Celui qui m’obligera à recommencer parce que je n’ai qu’un désir
Qu’elle porte ma voix dans son petit cœur
Ses cris retentissent, s’appauvrissent, s’évanouissent, disparaissent
Je ne vois plus de souffrance, mais de la résilience
Je sens qu’elle m’appartient, qu’elle ne lutte plus contre sa condition
Elle a accepté le fait que je sois indispensable
Elle a réfuté ce qui m’était impensable
Je sens que je renais
Je ne veux plus violenter
C’est l’amour que je désirais
Et dans l’abject nécessité
C’est ce qu’elle m’a apporté.